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Petit billet à l’usage de ceux qui auraient la mémoire courte - 17 février 2018
samedi 17 février 2018, par
Qui est la nouvelle star ?, le vice-président ? le ministre le plus populaire car le plus compétent ? celui qui pratique le macronisme avec mention ?
Sans parler de l’immense hagiographie réalisée par France2 (voir ici l’excellent post de blog de François Bonnet « Blanquer, France 2 et la télévision d’Etat » se terminant par la phrase « Et voilà qu’en fin d’émission, 71% des téléspectateurs trouvaient convaincant le ministre Blanquer. « J’en suis presque ému… », a commenté le ministre.
Nous en étions presque consternés. »)
Et bien, ce chouchou de la presse (sinon des acteurs de l’éducation) n’est pas le perdreau de l’année sorti tout casqué de la cuisse de Jupiter [1] : il a été directeur adjoint du cabinet de Gilles de Robien entre octobre 2006 et mars 2007 ; puis directeur général de l’enseignement scolaire (DGESCO) de décembre 2009 à novembre 2012, dans le ministère de Luc Chatel. C’est bien lui qui a piloté la fin des IUFMs et la mastérisation des enseignants —lâchant des milliers de stagiaires non formés devant les élèves, lui qui a supprimé 80.000 postes dans l’EN, fermé les RASEDs, démoli l’éducation prioritaire… Membre de l’institut Montaigne — ce repaire de gauchistes qui comprend des banquiers, des assureurs…— il est très féru de neurosciences et de psychologie cognitive (enfin, quand ça l’arrange : il est partisan du redoublement quand toutes les études démontrent son inutilité, voire sa nuisance), il tape sur la méthode globale (qui n’est plus appliquée depuis des années, il le sait, mais ça passe bien à la télé)…
Jacques Grosperrin l’adore, c’est dire !
[1] Oui, je sais, la métaphore est hardie
