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L’art de gouverner les technosciences - Joseph Confavreux, Médiapart, 24 juin 2018

mardi 26 juin 2018, par Laurence

Face aux sciences du vivant, qui mesure les risques ? Et qui les rend politiquement acceptables ? Autrement dit, qui gouverne vraiment, et dans quels buts, les innovations scientifiques ? En enquêtant dans les laboratoires travaillant sur la biologie synthétique, Sara Aguiton conteste l’idée que nous serions entrés dans l’ère d’une technoscience démocratisée et réflexive.

Face aux technosciences et aux évolutions des sciences du vivant, « qui a le pouvoir de dire le danger ? Et comment devient-il acceptable aux yeux du plus grand nombre ? ».

C’est à ces questions décisives que la sociologue des sciences Sara Angeli Aguiton, chercheuse au centre Alexandre-Koyré de l’EHESS, répond dans son ouvrage, La Démocratie des chimères. Gouverner la biologie synthétique, publié par les éditions du Bord de l’eau.

La biologie synthétique est un nouveau domaine de recherche qui s’est développé à partir du début des années 2000 et la chercheuse est entrée dans les laboratoires qui s’en occupent, des deux côtés de l’Atlantique.

Elle ne fait pas seulement de cette enquête de terrain une étude d’un domaine de recherche en soi vertigineux, porteur de questions telles que : peut-on faire produire du carburant à des bactéries ? L’ADN peut-il être découpé et agencé à volonté ? Un virus éteint peut-il être réactivé en laboratoire, puis envoyé par la poste ?

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