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Grandes écoles et universités à l’heure du « fundraising » (Les échos, Jean-Claude Lewandowski, 14 juin 2011)

jeudi 16 juin 2011

Après les grandes écoles, les universités se lancent à leur tour. Au total, une bonne cinquantaine d’institutions ont déjà créé leur fondation ou monté une « campagne de développement » ; plusieurs dizaines d’autres sont dans les starting-blocks. Bref, l’enseignement supérieur français se met à l’heure du « fundraising » - sous des formes et des statuts variés.

Et, surtout, avec des ambitions inégales.

Si l’Insead, HEC, l’Essec et Sciences po possèdent une longueur d’avance et visent plus de 10 millions d’euros par an, la plupart des autres écoles se fixent des objectifs nettement plus modestes - de l’ordre de quelques millions annuels, tout au plus. Quant aux universités, beaucoup en sont encore au démarrage. Avec des équipes restreintes et des résultats forcément limités. Certaines ne se fixent pas d’objectif officiel, préférant attendre avant de se dévoiler. L’université Pierre et Marie-Curie (UPMC), première université scientifique de l’Hexagone, se déclare ainsi dans la « phase silencieuse » de la démarche.
Trois phases de fonctionnement

On est donc loin, très loin, des montants collectés par les institutions anglo-saxonnes les plus cotées - qui ont, il est vrai, une solide expérience en la matière et disposent d’équipes dédiées importantes. A titre de comparaison, la Chicago Booth School of Business lève chaque année 30 millions de dollars. Quant à Harvard, aux Etats-Unis, elle dispose d’un trésor de guerre de... 35 milliards de dollars, qui lui rapporte environ 1,7 milliard par an d’intérêts - auxquels s’ajoute près de 1 milliard en dons divers.

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