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Universités : faillite annoncée par les Présidents - S. Huet, Blog {Sciences2}, 25 mars 2013

lundi 25 mars 2013

La Conférence des Président d’Université lance un appel au secours. Avec les dernières coupes budgétaires décidées par le gouvernement, « Une part importante d’universités est inéluctablement conduite au déficit », affirme cette déclaration. Son vocabulaire un peu technique révèle que, comme souvent, le diable budgétaire se niche dans les détails. Et que derrière les discours volontaristes de la ministre de l’ESR, Geneviève Fioraso, à l’occasion de la présentation de la loi sur l’Université et la Recherche au dernier conseil des ministres, l’impasse budgétaire est bien là.

Dans son exposé des motifs de la loi ( ici en pdf), Geneviève Fioraso affirme « Les Français attendent beaucoup, eux aussi, de leurs universités, de leurs écoles et de leurs centres de recherche, pour protéger, développer et transmettre leur capital de connaissances et pour soutenir leur économie. Notre avenir dépend de nos savoirs. C’est la raison pour laquelle le Président de la République et le Gouvernement de Jean-Marc Ayrault ont voulu donner à l’enseignement supérieur et à la recherche un rôle privilégié dans la mobilisation nationale pour la qualification, l’emploi et la compétitivité. Ils en ont fait des piliers de la priorité donnée à la jeunesse : grâce à l’enseignement supérieur et à la recherche, elle peut former l’espoir de se projeter dans l’avenir, de voir s’ouvrir des perspectives pour tous. Le Président de la République l’a confirmé au Collège de France en rendant hommage au Prix Nobel de physique 2012 Serge Haroche : « Investir dans le savoir, c’est préparer la France de demain ». Ainsi, dans un contexte budgétaire tendu, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche a bénéficié de crédits en hausse significative, + 2,2 % en 2013, et de 5 000 créations d’emplois sur la durée du quinquennat, les premières dans l’enseignement supérieur depuis 2007.

Or, répondent les Présidents d’Université, cette hausse de 2,2% des fonds du ministère se traduit par « la baisse importante des crédits de fonctionnement de l’ordre de 4 à 6% selon les établissements affectataires, y compris ceux qui étaient déjà largement sous-dotés. Les emplois créés ont ainsi, le plus souvent, servi à générer de la masse salariale, voire des crédits de fonctionnement et ruinent le bénéfice que les établissements affectataires pouvaient espérer de ces créations. Une part importante d’universités est inéluctablement conduite au déficit. »

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