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Création de la valeur : sur les masters idex à l’université de Côte d’Azur
mardi 30 janvier 2018, par
Un beau cas de création de la valeur dans l’université "de" la ministre Frédérique Vidal : un des résultats immédiats de l’obtention de l’Idex a été la suppression de 11 masters existants à l’université (frais d’inscription habituels) et la création de masters Idex (locaux donc qui peuvent être payants...) à 4000 euros par an.
Pétition
« Nous, chercheurs et enseignants-chercheurs et plus généralement acteurs de la recherche et de l’enseignement supérieur, avons été informés du projet de frais de scolarité annuels de l’ordre de 4000 €/an pour des masters labellisés Idex de l’Université Côte d’Azur (UCA). Certains de ces masters payants (en biologie notamment) remplaceront les masters actuels, gratuits.
– Nous pensons qu’il est de l’intérêt général que les études supérieures soient gratuites afin de limiter au plus 1) une sélection des étudiants par l’argent et 2) le développement d’un marché de l’endettement étudiant. Qu’aurions-nous fait si nos études nous avaient couté l’équivalent de 4 mois de smic par an ?
– Nous pensons que la gratuité n’est pas antinomique avec la qualité des études supérieures (cf par ex le système universitaire allemand ou les très nombreux étudiants Erasmus qui cherchent à entrer dans certaines universités françaises gratuites comme Paris 6 ou Orsay ou dans les « Grandes Ecoles » publiques, gratuites).
– Nous pensons que le fait que l’université de Nice (via l’Idex notamment) s’engage dans la voie de la non gratuité des études alors que rien ne l’y oblige va dans la mauvaise direction et constitue une porte ouverte à l’inflation générale des frais de scolarité en France. A ce sujet, la situation en Angleterre est exemplaire : les ‘fees’ maximales sont passées de 1000 £ en 1998 à 9000 £ en 2012, avec 76 % des universités anglaises faisant payer aux étudiants cette somme maximale en 2015.
– Nous pensons enfin que les solutions pour compenser les frais de scolarité telles que l’octroi d’aides financières aux étudiants ne sont pas satisfaisantes car ces solutions sont complexes, lourdes et coûteuses à mettre en place, sont précisément temporaires (financement sur projet, eg Idex) ou bien simplement incertaines (financement par des entreprises partenaires).
En conclusion nous refusons de cautionner et/ou de nous investir dans la mise en place des masters tant qu’il est prévu qu’ils soient payants. »
Pour signer, c’est ici : https://nonauxmasterspayantsanice.wordpress.com/