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Les effectifs étudiants pourraient croître de 65 000 à la prochaine rentrée - Adrien de Tricornot, Le Monde Campus, 2 mai 2018

mardi 1er mai 2018, par Elie

Selon une note du ministère, les moyens annoncés ne sont pas suffisants pour faire face aux effets du boom démographique de l’an 2000.

Le nombre d’étudiants pourrait augmenter au total de 65 000 à la prochaine rentrée, les effectifs croissant notamment à l’université, prévoit une note d’information du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Mesri) rendue publique lundi 30 avril. Ainsi, précise-t-elle : « Une hausse substantielle des nouveaux inscrits dans l’enseignement supérieur est attendue en 2018 afin d’absorber le boom démographique intervenu en l’an 2000. »

Cette hausse concernerait notamment l’enseignement supérieur public : 28 300 étudiants supplémentaires s’inscriraient pour la première fois à l’université (15 000, soit + 5,5 %), en IUT (3 600, soit + 6,9 ), en classe préparatoire aux grandes écoles (2 800 ou + 6,6 %) ou en section de technicien supérieur (6 800, soit + 5,3 %). Cette progression, qui sera « conjuguée aux effets cumulés des augmentations d’entrée dans l’enseignement supérieur les années précédentes, se traduira par une progression substantielle du nombre total des inscriptions dans l’enseignement supérieur », prévoit le Mesri.

En raison de la poursuite des études, le nombre d’inscrits à l’université progresserait ainsi de 34 000 l’an prochain, soit deux fois plus que les deux dernières années. « En particulier, les effectifs en licence devraient augmenter de 25 200 étudiants (+ 3,0 %), ceux en master de 10 100 (+ 1,7 %), tandis que ceux en doctorat diminueraient d’environ 1 000 (– 2,2 %) », précise-t-elle.

En cinq ans : + 225 000 étudiants

Mais pour que ces prévisions se réalisent, les capacités d’accueil doivent encore s’ajuster. En cinq ans, l’effectif étudiant s’est déjà accru de plus de 225 000 personnes, dont 160 000 à l’université. Et l’étude laisse donc entrevoir des difficultés pour accueillir les candidats lors de la rentrée 2018. « Sur la base des vœux des candidats, nous accompagnerons les établissements pour créer des places », a promis le premier ministre, Edouard Philippe, mercredi 25 avril, en citant les filières de BTS et de DUT et les licences universitaires.

S’il a évoqué « des moyens supplémentaires », leur montant ne sera arrêté qu’à la fin du mois de juin. Or les moyens dégagés à l’heure actuelle comme la prolongation de l’incertitude autour de ces derniers pourraient empêcher l’ajustement du nombre de places au choc démographique.

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