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Communiqué de l’AGET-FSE sur l’idex et la transformation des universités toulousaines en grand établissement - 11 mars 2012

samedi 17 mars 2012

Non à l’Idex ! Non au grand établissement !

Conformément à la volonté gouvernementale de rivaliser avec les universités de rang mondial, sont mises en place des initiatives d’excellence (Idex). Le projet toulousain se nomme UNITI (Université Toulouse Idex) et englobe 94 000 étudiant-e-s, 7100 enseignant-e-s chercheur-euse-s et nous rajoutons les 3000 BIATOSS qui ont tout simplement été oublié-e-s. Ces Idex ont commencé à être mis en place en 2010 dans le cadre du Grand Emprunt ou Investissement d’Avenir, un chantier colossal. En plus des IDEX, sont compris dans le cadre du grand emprunt, les LABEX, les EQUIPEX et le Plan Campus.

UNITI est intrinsèquement liée à la fusion des universités (devenues collèges) et de leurs écoles et instituts (dont l’institut catholique) ; le tout dans un grand établissement appelé Université de Toulouse (qui n’a pas le statut d’université). Ce changement de statut, semblable à celui des Grandes Ecoles, laisse le champ libre à une sélection à l’entrée et à l’augmentation des frais d’inscriptions. De plus la formation à deux vitesses est clairement amplifiée avec l’IDEX et la création d’un périmètre d’excellence noté UT*. Ce périmètre est composé de « filières d’excellence », des L* et M*, reconnues internationalement et largement financées au détriment des filières « normales », devenues cursus au rabais. Ces filières d’excellence ne vont être accessibles qu’à une minorité (moins de mille diplomé-e-s par an, aucune filière en sciences humaines et sociales). Elles seront pourtant, financées par tous et toutes.

Les instances de gouvernance actuelle vont laisser la place à un DGE (directeur général exécutif) et à un Conseil de Surveillance. Ils vont à terme minorer le rôle des conseils centraux, qui deviendront purement consultatifs. De plus, une majorité des membres de ce conseil serait des personnalités extérieurs à l’université et au monde de la recherche publique (entreprises, laboratoires privés). Cela se traduit aussi par une mise en place de PPP (partenariats public-privée), déjà présents avec la LRU mais institutionnalisés avec l’IDEX.

L’AGET-FSE s’oppose à cette logique d’élitisation et de marchandisation des savoirs et des diplômes. Nous dénonçons le caractère anti-démocratique de l’UNITI et de son application. En effet, il n’y a pas eu de consultation, ni des personnels, ni des chercheur-euse-s, ni des enseignant-e-s, ni des étudiant-e-s. Les conseils élus, même si nous les considérons non légitimes, n’ont pas été consultés mais simplement mis devant le fait accompli.

Sur le plan financier, les moyens seront toujours plus concentrés dans un périmètre toujours plus restreint. Les manques de budget des filières non étoilées (car inadaptées à l’entreprise) vont s’accroitre considérablement. Au final ces réformes ne vont bénéficier qu’à une minorité et léser le plus grand nombre.

L’AGET-FSE demande la non application de ces projets, qu’elle combat. Notre syndicat a lutté, continue de lutter, soutient les résistances contre la logique qui sous-tend cette politique à l’échelle nationale et internationale : Plan Campus, LRU, LMD-ECTS, stratégie de Lisbonne, processus de Bologne…

POUR UNE UNIVERSITE PUBLIQUE, GRATUITE ET POPULAIRE !!!

Contacts : aget.fse@gmail.com / porte-parole Robin Drevet 06.44.36.93.74