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Réponse de Martine Aubry à l’interpellation de sections PS d’universités - 21 septembre 2011

jeudi 29 septembre 2011, par Giovanni

Le 26 août 2011, les sections PS Sorbonne, PS ENS-Ulm, PS Sciences Po Paris, PS de l’Université de Reims Champagne-Ardenne, PS Grenoble-Universités, PS ENS-Cachan, GSU IEP Lille 2, GSU Seine-Maritime, adressaient aux candidats aux primaires socialistes une lettre ouverte en forme d’interpellation « ÉDUCATION D’ABORD ! »

Voici la réponse de Martine Aubry en date du 21 septembre 2011 :

A l’attention des camarades des sections :
PS Sorbonne, PS ENS-Ulm, PS Sciences Po Paris, PS de l’université de Reims
Champagne-Ardenne, PS Grenoble-Universités PS ENS-Cachan, GSU IEP Lille 2, GSU
Seine-Maritime
Paris, le 21 Septembre 2011

Chers camarades,
Vous le savez, l’éducation de la maternelle à l’université est l’une de mes priorités. Je suis convaincue que le progrès social, économique et écologique dépendra de notre capacité à accorder plus d’intérêt de ressources à la culture, l’éducation, la recherche et l’innovation. Il n’y aura pas d’égalité entre les citoyens, pas d’émancipation, pas de garanties des libertés publiques, pas davantage qu’il n’y aura de développement durable si nous n’investissons pas dans le savoir et ne garantissons à tous un accès équitable à la connaissance et à la formation.

L’enseignement supérieur et la recherche sont au cœur même du modèle de société que je veux que nous construisions ensemble. Ils mobilisent toute mon attention et je m’engage à entreprendre un effort tout particulier pour que la France redevienne la grande nation du savoir, de la connaissance, du progrès qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être.

Le gouvernement voudrait faire croire que son action pour l’enseignement supérieur et la recherche est sa grande réussite. Tous ceux qui, dans les laboratoires et les universités cherchent, étudient, enseignent peuvent pourtant constater l’incroyable décalage entre les annonces, les promesses mirobolantes et les faits. En réalité nous hériterons en 2012, d’une situation catastrophique. Depuis cinq ans, ce secteur a été profondément désorienté.
Démocratisation en panne, privatisation rampante de l’enseignement supérieur, recherche exsangue, c’est cela le véritable bilan de Nicolas Sarkozy. Il avait notamment promis de poursuivre la démocratisation de l’enseignement supérieur et d’améliorer la condition étudiante, or le pourcentage des jeunes qui poursuivent des études diminue. Rien d’étonnant lorsque l’on sait que près de la moitié des étudiants travaille, un sur cinq dans des conditions telles qu’ils ne peuvent pas conduire véritablement leurs études.
Comment ne pas évoquer aussi cette réforme incompréhensible de la formation des enseignants qui abîme l’enseignement scolaire tout en fragilisant les formations universitaires ? A ce sombre bilan, je pourrais ajouter la crise des vocations scientifiques et académiques la perte d’attractivité des carrières scientifiques, l’augmentation de la précarisation des personnels.

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réponse Aubry